"Le Seigneur prépare pour tous les peuples sur cette montagne, un festin de viandes grasses, un festin de bons vins" (Isaïe 25,6)
Je vous invite à ne pas partir que pour mieux rentrer en vous-mêmes. Et si même vous ne partez pas, il est possible de trouver votre terre intérieure. Qui que vous soyez, quelle que soit votre peine ou votre solitude, il y a des instants heureux pour vous : des chemins, des ruisseaux, des quartiers de votre ville, la mer qui invite à la sérénité, la montagne qui dit : "redresse-toi". (Jean Sulivan)
Je regarde, j'écoute, je goûte et je célèbre la nature en dehors de toute notion du temps. C'est comme se laisser traverser par le temps, lâcher prise; ici, rien ne m'oblige à maîtriser le temps. Humer ces bouffées de grâce en revenant au plaisir de l'essentiel; j'aime d'être... C'est dans la contemplation et le silence que j'avance dans ma quête spirituelle et dans mon parcours vers la simplicité. (Céliane, pèleringe, Mont-Louis)
Les pèlerins ne sont ni des randonneurs ni des touristes : ils n'achètent rien; ils n'emportent rien; ils passent en traçant un sillon éphémère dans l'imagination des sédentaires ... Ils ne servent à rien sinon de relais mobiles à leurs messages pour le ciel. (Alix de St-André)
Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle mais des êtres spiritueles vivant une expérience humaine. (Pierre Teilhard de Chardin)
Celui qui marche fait l'expérience de sa marche comme mutation et de son chemin comme mouvement continuel dans lequel il est pris lui-même. Il ne peut pas s'en tenir à l'écart. Il s'engage dans une évolution intérieure, dans une voie qui le contraint finalement à Dieu, devant qui nous ne pouvons jamais arrêter de progresser, vers qui nous sommes toujours en chemin. (Anselme Grün)
Souvent, il m'arrivait le soir, au cours des premiers jours de cette longue marche, de contempler mes pieds avec étonnement : c'est avec ça, me disais-je, que nous marchons depuis l'aube des temps et que nous arpentons la terre. (Jacques Lacarrière)
Mon grand-père, Wawaté, me disait : Tu marches dans une forêt touffue. Ton sentier serpente entre les arbres. Tes mocassins foulent la Terre-Mère. Tu respires le vent sacré du Grand Créateur. Quand tu trouveras devant une montagne, ne t'arrête pas à son pied. C'est dans le portage qui mène au sommet qu'un homme se découvre. Tu ne dois t'arrêter que là-haut, là où plus rien n'obstrue ta vue et ta pensée, et remercier le Grand Créateur de toutes choses pour toutes les beautés qu'il nous donne. C'est ainsi que tu apprendras à marcher ta vie. (Michel Noel, Le Kitchimanitou)
Pèleriner, c'est marcher,
Pèleriner, c'est prier,
Pèleriner, c'est prier en marchant.
(Textes ramassés par Philippe de Gatineau)